La science outragée

Conférence de Jean-Paul Bourdineaud à l’invitation du Cercle Gramsci

Limoges, le 22 juin 2023, 20 h 30, salle EAGR

La science outragée

Suite à une énième satire dans Charlie Hebdo à l’encontre des soignants suspendus, Jean-Paul Bourdineaud a décidé de prendre la plume pour dénoncer ce qu’il appelle l’amateurisme lourd de conséquences des autorités en matière de Covid. Dans son ouvrage La science outragée, il décrit aussi la complaisance affichée des médias dominants envers les autorités sanitaires et l’industrie. Des médias « transformés en nouveaux chiens de garde du grand Capital pharmaceutique ». Il dénonce ainsi une cascade systématique de supercheries de chiffres et de prédictions, par exemple le nombre de morts qui auraient été évitées grâce au vaccin. Un chiffre fantaisiste largement surestimé selon lui, qui considère l’épidémiologie prédictive comme une « fumisterie prétentieuse » .

Le réseau Cochrane, qui était pourtant symbole de la science pure, résistante, en prend également pour son grade : il a produit des études prises comme références alors que ses méthodes trop souvent douteuses semblent éloignées d’une science libre de tout conflit d’intérêt et biaisent les décisions en faveur des industriels pharmaceutiques.

Entre autres thèmes, Il aborde aussi le mauvais traitement infligé aux médicaments proposés par certains soignants : l’Ivermectine et l’Hydroxychloroquine par exemple, et par quelle astuce pseudo-scientifique ils ont été déclarés inefficaces.

Plus globalement, lors de cette conférence sera abordé l’état de la science de nos jours, ce qu’elle est ou devrait être, et les forces gigantesques (finance, industrie, politique…) qui la menacent.

Jean-Paul Bourdineaud est professeur à lUniversité de Bordeaux où il enseigne la biochimie, la microbiologie et la toxicologie. Ses recherches portent sur la toxicologie environnementale et la manière dont les organismes vivants réagissent face aux polluants environnementaux, aux niveaux moléculaires biochimiques et génétiques. Il n’est alourdi par aucun conflit d’intérêt.

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». Jean Jaurès

Jean-Paul BOURDINEAUD, La science outragée, éditions Marco Pitteur, 2022. (25 €).

Une intervention :

C’est plus une remarque. Je me dis qu’il y a peut-être un effet sidérant de toute cette malhonnêteté intellectuelle à différents niveaux, toutes ces supercheries, toutes ces fraudes. Ça me fait ressentir quelque chose dun peu sidérant intellectuellement. Je n’ai pas de questions directes, cest juste un ressenti.

R : Vous vous rappelez que je ne suis pas payé par les industriels, je nai aucun intérêt à dire ça parce quil y a les risques professionnels. Je ne suis mû que par les seuls intérêts de la vérité scientifique. Jappartenais au CRIIGEN (Comité de Recherche et dInformation Indépendantes sur le Génie Génétique), mais nous allons fonder avec Christian Velot et dautres copains une association, dont le but sera d’être une sorte d’université populaire, de transmettre de la connaissance scientifique sur des thèmes dactualité comme les OGM, la téléphonie mobile, les nanoparticules, etc. à nos concitoyens sur une base bien entendu intègre et non biaisée. En face, ils vont dire que cest biaisé puisque nous sommes tous très à gauche. La science en tant que telle est neutre, mais les scientifiques ne le sont pas puisque ce sont des individus. Dès lors quils sont payés par les industriels, il ny a plus de neutralité, forcément. Par exemple dans l’équipe avec laquelle je travaille, jai des collègues qui sont payés par Total et cest merveilleux : sur le site de Lacq, on apprend que les rejets dans l’Adour sont merveilleusement propres. Voilà ce que ça donne, la science financée par les industriels. En science environnementale, c’est catastrophique.

Une intervention :

Il est de plus en plus question que les vaccins qui existent déjà soient transformés en vaccins ARN. Je ne sais pas si cest exact ou pas, mais on le dit de plus en plus et linquiétude quon pourrait avoir, cest que si lOMS qui dicte les règles de santé à tous les pays impose ces vaccins, est-ce quon aura un moyen de refuser ? Déjà, on n’a pas nécessairement envie de se faire vacciner, mais avec un vaccin ARN que lOMS nous imposerait, quest-ce quon ferait ?


R : Vous avez entièrement raison, il y a une énorme tentation d’utiliser les ARN messagers pour tous les vaccins possibles. Pourquoi ? Parce quen fait, cest la vaccination industrielle la moins coûteuse. Il y a une nouvelle technologie qui est en cours dessai clinique de phase 2 sur les humains dont personne ne parle, mais moi qui lis de la littérature scientifique et médicale, je sais très bien que ces essais existent actuellement. Cela concerne des ARN très particuliers, des ARN messagers que lon dit « autoamplifiables », c’est-à-dire que lARN messager, une fois quil est dans vos cellules va y produire des centaines voire des milliers de copies, sachant qu’une copie d’ARN messager fait produire entre 1000 et 10.000 molécules de protéine S. Donc ça permettra aux industriels des gains faramineux parce qu’ils vont diminuer les doses, bien sûr. Même par un facteur 2, cest 100 % de plus de bénéfice : cest trop tentant, ils vont le faire. Mais si vous avez plus de protéines S dans le corps, ça veut dire plus de risques deffets secondaires. Je viens de rédiger un article publié dans Santé libre qui fait état de ça. Je crois bien que je suis le premier à alerter le public là-dessus. Vous parlez de lOMS et vous avez entièrement raison : jai entendu le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dire quil faudrait contraindre les populations. Lui il vient dune culture, lEthiopie, qui a connu la guerre et des décennies de régimes totalement antidémocratiques. La démocratie, la liberté individuelle, visiblement ne sont pas des traits culturels qui occupent son esprit. La contrainte, ça signifie lobligation. LOMS est en train de mettre au point un pass sanitaire international doublé de ce que les Chinois appellent le visa ou le permis citoyen. Il y aura toutes nos données biométriques et sanitaires, cest-à-dire quon aboutit à la fin du secret médical. C’est dramatique. Le secret médical nexistait quasiment plus durant ces dernières années. À tout bout de champ à l’université on exigeait de savoir si j’étais vacciné ou pas. Jenvoyais bouler les gens, mais comme je ne disais pas que j’étais vacciné, ils concluaient que je ne l’étais pas.
Donc vous avez raison, il faudra tout simplement résister comme certains dentre nous avons résisté. Nous connaîtrons à nouveau le statut de paria. Je me souviens que, la dernière semaine d’août 2021, je n’avais pas de pass. À Millau, il y a un site fantastique appelé le Chaos de Montpellier-le-vieux, qui domine les gorges du Tarn. Cest un chaos de rochers à formes tarabiscotées. On y devine des sortes de goules, dorques, d’elfes et cest en pleine pinède. Je n’ai pas eu le droit dy accéder. Il y avait peut-être dix personnes par hectare. Bien entendu ça n’avait aucune raison d’être sanitaire, c’était une pure punition. Traité comme ça, je me rebiffe encore plus.

Une intervention :

Vous avez évoqué des vaccins où il ny a quune seule injection. Mais quand le Covid sest abattu sur la France, il ne sagissait pas dune injection mais dune succession dinjections. Est-ce que les risques saccroissent au fur et à mesure de ces diverses injections ?

R : Vous avez raison de poser la question, parce les données scientifiques montrent que cest malheureusement le cas. Les effets secondaires graves sont beaucoup plus fréquents chez ceux qui ont reçu la deuxième injection et même la troisième. Des vaccins ont été proposés en une seule injection : Jansen, mais je crois bien que c’était le seul. Du point de vue toxicologique, ça se comprend : plus on produit de protéines S, plus grands sont les risques. Vous avez bien compris que la survenue d’effets secondaires graves (il faut raisonner en termes toxicologiques) ne va pas toucher tout le monde, heureusement. Mais certains individus dont l’équipement génétique est ce quil est, résisteront moins. La fréquence des effets secondaires est faible. Par exemple pour la myocardite, c’était de lordre de 1 pour 10.000 : ce sont les chiffres reconnus par la pharmacovigilance et très nettement sous-évalués, mais depuis des années on sait très bien que dans le meilleur des cas, il ny a quenviron 10 % deffets secondaires des médicaments qui sont rapportés. Bref, en prenant les chiffres de la pharmacovigilance, pour les myocardites, on est de lordre de 1 pour 10.000. Cest très faible, je laccorde, mais lorsque vous injectez ces produits génétiques à des milliards de personnes, des milliards divisés par 10.000, ça fait des centaines de milliers et cest dramatique. En ce qui concerne la myocardite, ce sont plutôt les moins de trente ans qui étaient affectés. Vous lavez tous entendu, cest un mensonge et cest dégoûtant doser dire ça aux gens frappés de myocardite. On leur a dit : « Vous allez en guérir en quinze jours, et après tout ira bien ». Cest faux. Jai été frappé de myocardite quand javais vingt-cinq ou vingt-sept ans, et plus tard j’ai été frappé de tachycardie ventriculaire. J’étais dans une piscine. On ma diagnostiqué une myocardite qui a provoqué une tachycardie et en janvier 2022, un arrêt cardiorespiratoire. J’étais dans mon lit. Plus besoin de mexciter en piscine pour risquer la mort. Lorsque le cœur subit une myocardite, certaines parties vont être transformées du point de vue cellulaire. C’est ce quon appelle les cardiomyocytes : les cellules qui sont douées de capacité contractile et qui reçoivent lordre de se contracter par un faisceau nerveux qui vient au niveau de la séparation entre l’oreillette droite et le ventricule droit et impose un rythme électrique régulier. Lorsqu’on a une myocardite, ces cardiomyocytes se transforment en cellules, des fibroblastes qui ne se contractent plus, jusqu’au jour où certaines se mettent à nouveau à se contracter lorsqu’elles reçoivent de grosses doses d’adrénaline, lorsqu’on fait des efforts très importants ou dans des conditions de stress.

Une intervention :

Une question toute bête. La plupart de gens, pour ne pas dire tous les gens qui ont été vaccinés, ont accepté de signer une décharge où était marqué qu’ils dégageaient de toute responsabilité le laboratoire. Ça m’a surpris. Deuxième chose : il y a un problème de don du sang en ce moment. Quel est le problème de la transfusion de sang de gens vaccinés ?

R : J’ai été le premier étonné que des gens signent ça. Pour moi, ce serait déjà un motif de refus. C’est aux fabricants de prendre la responsabilité de ce qu’ils « mettent sur le marché », comme ils disent.

Pour le second point, c’est un sujet très sensible et on m’a souvent posé la question dans les conférences. Il a été diffusé une information selon laquelle la protéine S chez les vaccinés se retrouverait dans les sérosités, les mucosités nasales, la salive, voire le lait maternel. Pour le lait maternel, ça a été observé chez les animaux et je crois aussi chez les femmes allaitantes pendant un jour après la vaccination. Les quantités de protéines S qu’il y avait dans le lait ne sont pas suffisantes pour être toxiques. En ce qui concerne la salive et les sérosités nasales, si c’était vrai, un bête test antigénique suffirait et serait alors positif parce que le test antigénique, ce qu’il détecte, ce n’est pas le virus mais la protéine S portée par le virus, ou même libre. Donc si les gens en avaient sécrété dans leurs mucosités nasales ou leur salive, le test antigénique serait positif. Et tous les vaccinés seraient positifs, ce qui n’est pas le cas.

Cette question est cruciale parce que j’entends des gens dire : « Une copine s’est séparée de son bonhomme parce qu’il s’est vacciné » ou « Untel fait chambre à part ». Il y a une dame à Paris qui me disait : « Le nouveau copain de ma fille est vacciné, est-ce que je dois conseiller à ma fille de rompre avec lui ? ». J’étais sidéré, et lui ai répondu qu’on ne peut pas jeter la discrimination sur des gens sur une base biologique. C’est une forme de racisme, parce qu’on pourrait imaginer aussi que le compagnon de sa fille n’est pas vacciné mais qu’il ait des mutations génétiques qui font que sa progéniture soit gravement touchée (diabète ou maladie invalidante). Alors que doit faire sa fille dans ce cas-là ? La vie, c’est avant tout les rencontres entre individus, qui sont motivées par des attractions mutuelles et par l’amour. C’est quand même l’amour qui nous réunit entre conjoints, et on ne peut pas y mêler les distinctions et les discriminations biologiques. Je suis myope comme une taupe. Mon épouse pourrait me quitter puisque je suis très gravement malade. C’est affreux de raisonner comme ça.

La protéine S est facile à tester. On prend quelques microlitres de sang ou de sérum et on fait un test antigénique à 5 euros l’unité, c’est facile à faire. Si c’est négatif c’est qu’il n’y a pas de protéine S détectable. Vous connaissez la charte hospitalière : on n’a pas le droit d’imposer un traitement à un patient, quand bien même il agirait contre son propre bien. À la fin, c’est le patient qui décide, et heureusement.

Une intervention :

Je suis une Béotienne, mais je me posais quand même la question parce que vous parlez de lait maternel. Je me suis toujours tracassée avec cette histoire, quand j’entendais Véran dire « Il faut vacciner les femmes enceintes ». Ça me faisait peur parce que je me disais que le vaccin va directement sur l’embryon. Ça me semblait assez inconséquent, d’autant plus que j’ai dans mes relations proches une jeune femme qui est médecin dans un service pédiatrique, et elle-même enceinte. Elle m’a dit clairement qu’elle se faisait vacciner, qu’il n’y avait aucun problème.

R : C’est la personne qui doit trancher et qui choisit. Mais il faudrait que les gens soient dûment informés, avant de choisir. Vacciner une femme enceinte, pour moi c’est une monstruosité. On ne vaccine pas des femmes enceintes, ça ne tient pas debout, d’autant plus que lorsque la campagne de vaccination a débuté il n’y avait en France aucune étude clinique sur les femmes enceintes. Pfizer débutait seulement. Les essais durent plusieurs mois bien entendu, et on a commencé à vacciner les femmes enceintes sans rien savoir. Enfin, si, il y avait des tests sur les animaux et c’était assez clair. L’ARN se trouve à peu près dans tous les tissus de l’organisme, y compris les ovaires, les testicules chez les mâles rats et souris, et chez les rates et souris gravides (« enceintes » si on peut dire comme ça) l’ARN vaccinal passait aussi et on retrouvait de la protéine S dans tous les tissus. Donc ça, on le savait. Pour moi (on dira que je suis complotiste), il s’agit bien entendu en dernier ressort des profits industriels. Il y a des actionnaires à contenter, ils veulent chaque année plus de croissance et il faut s’y tenir coûte que coûte. C’est simple : on fait signer une décharge de responsabilité aux gens. De toutes façons, quand bien même il y aurait des problèmes, on n’a pas le droit de toucher à la pharmacovigilance même quand on est universitaire et en dernier recours on va nier les effets secondaires.

Une intervention :

Je voudrais revenir à ce dont j’ai un peu parlé au début, c’est-à-dire que quand cette affaire est arrivée en 2020 on nous a parlé du « monde d’après ». On nous a parlé des facteurs de co-morbidité, du poids, toutes affaires dont la santé publique pourrait s’occuper. Ça a été totalement abandonné avec le miracle du vaccin. On peut le regretter : je pense par exemple à l’obésité. Je sais qu’à cette époque-là on parlait de personnes à risque, c’est complètement évacué.

R : En fait, je n’ai rien à ajouter à ce que tu viens de dire, je suis d’accord.

Une intervention :

J’avais quand même une question : il est devenu quoi, ce virus ?

R : Il existe toujours, il continue à tuer des gens. On a quand même accès aux chiffres de la DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Les chiffres de mortalité de la DRESS ne sont pas déclinés en fonction de l’âge, ce qui est dommage, mais au moins on sait aujourd’hui que les gens ont continué à mourir du Covid. Je pense que la stratégie est de nous laisser un peu respirer avant d’asséner le prochain coup de bambou. Je ne sais pas si vous avez entendu, l’Union européenne a acheté il y a deux semaines 3,4 milliards de doses. Si vous divisez par le nombre de citoyens européens, ça fait en moyenne 8 doses par individu. Ça veut dire qu’appliqué tous les 4 mois, sur 32 mois, c’est pas loin de 3 ans. Or ces doses ne tiendront pas plus d’un an au congélateur, donc c’est un immense gâchis d’argent public européen. D’autre part ils vont vouloir nous les injecter. Ils vont recommencer le même cirque avec un croque-mort à la télé disant qu’aujourd’hui il y a eu dix morts, que demain il y en aura douze et après-demain quatorze. C’est exponentiel.

Les urgences sont saturées. Elles sont toujours saturées. Ils diminuent le nombre de lits, donc elles seront de plus en plus saturées alors que parallèlement dans le secteur privé le nombre de lits reste stable. Comparativement, le secteur privé est outrageusement avantagé de ce point de vue-là. On ne touche pas aux cliniques privées, mais on assomme l’hôpital public. On crée une pénurie de lits, une saturation des urgences. Quand une pandémie arrive, le prétexte est tout trouvé pour nous confiner, nous imposer un vaccin. Comme je l’expliquais, on déploie une quantité d’outrages à la science pour nous imposer ces bidules génétiques.

Une intervention :

Jouer les historiens, c’est difficile, parce que la pandémie est arrivée en 2020 et les historiens généralement travaillent avec un peu plus de recul. Mais on peut faire de l’histoire immédiate. Qu’est-ce qui s’est passé au début de 2020 dans le monde ? Parce qu’on a attaqué cette affaire par le biais du vaccin et des traitements, mais en fait sur un plan purement pathologique, pandémique, qu’est-ce que ce virus représentait comme danger pour l’humanité, à ce moment-là ? Aujourd’hui, puisqu’il existe toujours, il va y avoir une opération anti-pandémique probablement puisqu’il y a des commandes de vaccin par milliards, mais que s’est-il passé ? Comment se fait-il que le système économique mondial tout d’un coup ait mis le frein d’urgence et que toute une part essentielle de l’économie et du capitalisme se soit mise en veilleuse ? Tout un tas de travailleurs (pas ceux qui habitent dans les HLM de Seine-Saint-Denis) ont trouvé très bien de ne pas bosser en étant payés.

R : Les camarades travailleurs ont énormément souffert. En revanche, il y a eu un remodelage complet du capitalisme. On a basculé du capitalisme industriel productif classique à un capitalisme essentiellement pharmaceutique et basé sur les technologies informatiques avec la vente à distance qui a prospéré, et donc les industries pharmaceutiques, Amazon, Google, toutes les grandes entreprises informatiques.

Une intervention :

Il s’est passé un phénomène incroyable au niveau de l’économie, au niveau politique, au niveau de la scène internationale de la santé. On a eu vraiment ce qu’on peut appeler un collapse dans le système. Même la crise économique de 2008 n’a pas eu des effets pareils.

R : Il n’y a pas eu de crise économique. Les riches se sont enrichis et les pauvres se sont encore plus appauvris. Mais il y a eu une crise sociale. Pierre Chaillot par exemple pendant une conférence ne le dit pas clairement mais le suggère : il n’y aurait pas eu de crise virologique, de pandémie. À l’entendre, on se demande même s’il croit vraiment qu’il y a eu un virus. Je vois les chiffres de mortalité, et j’imagine qu’on n’invente pas les morts quand même. Il y a eu tout de même chez nous en un an autour de 150.000 morts, à cause du Covid ou accompagnés du Covid. Parce que je pense qu’on a déclaré comme décès par Covid bien d’autres décès. Mais il y quand même un nombre important de personnes qui en sont mortes, des gens qui sont morts par suffocation, ce qui est une mort atroce. Donc ce virus existe vraiment.

Là aussi Pierre Chaillot dit qu’on n’a pas sa séquence. Il y a des clichés de microscope. Si, il existe des clichés de microscopie électronique, on arrive presque au niveau atomique, ce virus existe vraiment.

Par rapport aux épidémies de grippe classiques en revanche, il n’y avait pas de quoi s’emballer. Disons que ça ressemblait à une bonne grippe du point de vue épidémiologique. Donc pas besoin de faire un tel cinéma. En revanche, nous sommes en train d’adopter le type de contrôle social du régime chinois en Europe. Quand, à Wuhan, ils ont confiné la ville, je déjeunais avec des gens du CNRS, des doctorants, des ingénieurs et je leur disais : « Vous vous rendez compte ce qu’ils sont capables de faire en Chine ! C’est un vrai régime dictatorial, ils enferment dix millions de personnes chez elles ! » Parce que là-bas ça a été un vrai confinement : on ne sort pas de chez soi et ce sont les militaires qui amènent la bouffe. C’était terrible, comme confinement. Chez nous ce n’était pas agréable, mais là-bas… Or nous sommes en train d’importer la façon des autorités chinoises de contrôler leur population. Nous avons justement adopté la 5G avec la technologie chinoise de Huawei et le pass sanitaire ; mais le pass citoyen va bientôt venir, puisque l’OMS et les Nations Unies l’ont invoqué. On sait bien que lorsqu’une technologie est possible, elle finit par advenir. On est en train de nous siniser.

Une intervention :

J’ai une hypothèse. Ce qui est étonnant au début, cet emballement par rapport à cette pandémie qui est grave (mais il y en a eu d’autres), je pense que ça vient de la cause de cette pandémie. Même dans les cercles très officiels on évoque le fait que ça viendrait des labos de Wuhan. Si cette hypothèse est vraie c’est qu’à mon avis, les chercheurs sachant la gravité de l’affaire, ont paniqué. Pour que le capitalisme soit capable d’arrêter son marché, il faut vraiment qu’il y ait une panique, pas simplement parce qu’un virus va se transmettre de la chauve-souris.

R : Vous avez entièrement raison. La meilleure des hypothèses quant à l’étiologie du virus, c’est effectivement une échappée du laboratoire de virologie de Wuhan. On le sait : il y a eu des expériences qui sont dites « de gain de fonction », c’est-à-dire des expériences de génie génétique sur les génomes du virus dans lesquels on modifie certaines parties. Par génie génétique, on apporte à un virus certaines séquences d’autres virus, pour le rendre plus virulent. Donc du point de vue scientifique, c’est concevable parce que ça permet précisément de savoir ce qui dans un virus donné (par exemple le virus A) peut rendre un virus B qui est peu virulent, tout d’un coup très virulent. Ça permet d’isoler la séquence génétique responsable de la virulence. Et on imagine qu’avec cette connaissance-là on pourrait concevoir des stratégies efficaces contre le virus A. Donc je ne dis pas que ça a été fait intentionnellement. Je pense que c’est accidentel. Mais c’est bien échappé de l’Institut chinois où ils ont fait des expériences de gain de fonction. D’ailleurs Anthony Fauci avait avoué avoir passé un contrat avec l’Institut de Wuhan, pour ce type d’expériences qui sont interdites en Europe et en Amérique du Nord. Interdites, parce que justement elles sont incroyablement dangereuses. Donc, ils ont sous-traité ce qui était interdit chez eux, à la Chine qui a accepté. Le gouvernement français a abondé à la conception et à la fabrication de ce centre de recherche, et lorsque l’argent a été donné, les chercheurs français ont été remerciés et on dû rentrer au pays.

Je pense qu’actuellement, c’est la meilleure hypothèse. En 2003, lors de la première épidémie avec la Sars-cov1, on a trouvé très rapidement autour de Chongqing quantité de chauves-souris et de pangolins contaminés. Mais avec le Sars-cov 2, aucun. Autour de Wuhan et même sur le marché, aucune trace de ce virus sur les animaux. Au début, j’ai eu du mal à l’admettre, mais il y a dans la séquence génétique des éléments qui proviennent bien d’autres virus. Donc il y a une signature génétique qui est irréfragable, on ne peut pas le nier.

Une intervention :

Pour compléter, il y a une autre hypothèse qui a été développée dans ce livre, La fabrique des pandémies. Au-delà de la fuite du laboratoire, c’est la question de l’attaque de la biodiversité, de la destruction du milieu naturel. Ce type de virus apparaît parce que des espèces ont disparu. On peut faire le rapprochement avec la maladie de Lyme : les tiques ont évolué. Il y avait des animaux qui les mangeaient et elles n’auraient pas muté de cette manière-là si l’équilibre naturel avait continué d’exister. C’est une hypothèse qui vient aussi compléter celle qui est donnée.

R : Je pense que les écologistes ont récupéré cette histoire à leurs fins. La destruction des habitats naturels ne crée pas de virus, elle facilite les contacts. Mais la population humaine augmente et il faut bien créer des logements, augmenter les surfaces agricoles, les récoltes, etc. On fait comment ? Il y a déjà un milliard de personnes qui connaissent la malnutrition. Que faut-il faire ? Tous les humains devraient avoir le droit de connaître au moins notre niveau de vie, d’avoir une vie décente. On sait bien que sur 7 milliards d’humains, il y en a 3 milliards qui ont un niveau de vie totalement indécent.

Une autre forme de capitalisme, c’est celui des élevages intensifs. L’équipe de l’IHU de Marseille a été la première à alerter sur l’apparition d’un variant et a dit qu’il était issu des visons. Ils ont incriminé un élevage du nord de la France. Bien entendu, tout ce que dit Raoult dans les médias dominants est tourné en ridicule, mais il avait raison et finalement les élevages de visons ont dû fermer. Les épidémies de grippe aviaire, les fameuses oies gavées en Périgord ou en Gascogne dans le sud-ouest de la France viennent toutes sans exception d’Asie, d’élevages concentrationnaires où la probabilité de concentrer ce type de virus est très importante.

Donc la destruction des habitats doit jouer, mais le capitalisme concentrationnaire animalier d’élevage est responsable de manière certaine de quantité d’épizooties : des maladies qui sont véhiculées par les animaux et qui peuvent provoquer des zoonoses, le passage des animaux aux humains. L’élevage intensif est responsable, bien plus que la destruction de l’environnement. Les écolos surfent là-dessus. Mais l’Amazonie a perdu le quart de sa surface, et aucun virus ni agent pathogène n’en est sorti. La dengue par exemple était pandémique dans certains coins d’Amazonie, bien avant la destruction de l’habitat.

[Compte-rendu : Michèle G.]

Laisser un commentaire

Nom
Adresse de contact
Site web