5 G MON AMOUR

5 G MON AMOUR*

Le lobby des ondes a une longueur d’avance sur l’opinion publique. Pour lui, les rayonnements électromagnétiques (REM) n’ont pas d’effets négatifs. Les intérêts de la téléphonie mobile sont défendus par la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC).

our le FIEEC, les maladies causées par les téléphones portables seraient des affections multifacteurs : il serait impossible d’isoler le seul effet des REM. Il n’existerait aucun consensus scientifique sur la nocivité des ondes électromagnétiques. Même si un certain nombre de constats des effets des REM ont été réalisés ; il est possible de les corréler, donc pour le FIEEC, dangereux d’en tirer une relation de cause à effet, ou de se protéger… Les nombreux paramètres à prendre en compte conduisent à des conclusions différentes lors des études expérimentales (sauf celles des laboratoires financés par Orange, Free, Bouygues, etc.). L’ONG ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements ionisants) a édité un guide en mars 2020, sur les limites d’exposition dans la bande de fréquence de 100 kHz à 300 GHz : 41 V/m pour des fréquences de 900 MHz et 61 V/m pour celles de 2 100 MHz. En 2005, le niveau maximal pour le public était de 0,6 V/m. Cette simple précaution de bon sens, d’après l’association Alerte Phonegate, cause un blocage systématique par l’Association française des opérateurs mobiles. Selon le FIREC aucun risque pour la population mondiale avec les champs électromagnétiques (fièvres – athermies – brûlures de la peau et des yeux) n’est « avérée ». Le cancer des ondes n’existe pas, même si un taux de mortalité anormalement élevé est constaté. À l’ambassade américaine de Moscou, un tiers du personnel, bombardé d’ondes électro- magnétiques de faibles puissances et non ionisantes était malade : migraines, douleurs cardiaques, trouble du rythme du cœur, du sommeil, etc. À proximité des bases aériennes militaires, bourrées de radars et antennes en tous genres, l’épais brouillard électromagnétique reste très toxique. Le centre international de recherche sur le cancer a classé ces ondes en catégorie 2B : cancérogène possible, au même titre que le chlordécone qui a empoisonné bananes, Antilles, etc. Aujourd’hui, les mécanismes d’action des rayonnements non ionisants sur les êtres vivants explosent : maux de tête, insomnies, sensations de brûlures, de picotements, de courants électriques, troubles de la circulation sanguine, du liquide céphalo-rachidien, de la moelle spinale… L’exposition du public aux ondes WI-FI ne connaît aucune restriction. L’usage des portables pour les enfants n’est pas interdite par le ministère de la Santé. Les souffrances exprimées par les électro-hypersensibles provoquent de profondes perturbations, malgré les moqueries d’EDF, Bouygues et consorts. Les communiqués répétant que tout est sous contrôle pleuvent ! Les rouges-gorges désertent les centres urbains, où le bruit électromagnétique bombarde à tout va. Avec la 5G, les trains d’ondes, irréguliers se propagent et leur innocuité est loin d’être prouvée. Aucune étude d’impact sanitaire n’est réalisée dans les crèches, écoles, lycées et encore moins dans les epahd ou foyers de travailleurs immigrés. Le site radiofrequences.gouv.fr recommande l’utilisation de kits mains libres et souhaite que « les parents incitent les enfants à un usage raisonnable du téléphone mobile. » Donc ça ne craint rien, mais il faut faire attention ! « La grande majorité des gens collent le combiné à l’oreille pour communiquer et quand il n’est pas utilisé, il est souvent glissé dans la poche du pantalon ou de la chemise, donc n’est espacé du corps que de quelques millimètres. » 700 000 concentrateurs relaient les transmissions sans fil, dont celles du compteur Linky. Ils utilisent les réseaux des opérateurs de téléphonie mobile. Le courant porteur en ligne (CPL) se superpose à l’électricité « classique » jusque dans les logements. Le pilotage centralisé et automatisé de la vie urbaine traite les humains comme des flux et des stocks. C’est fait par l’interconnexion des smartphones, tablettes, GPS, ordinateurs, capteurs et puces RIFD (de radio identification) disséminés dans le mobilier et l’environnement urbain, les systèmes de « billettiques » des transports en commun, des caméras de vidéosurveillance (avec ou sans reconnaissance faciale), la lecture des plaques d’immatriculation… Une cyber-tour de contrôle accélère ou ralentit les flux, les oriente, déclenche des éclairages et feux de signalisation, le tout en temps réel. Pour l’énergie, consommée par cette intensification d’ondes artificielle, se met en place un déploiement massif de panneaux photovoltaïques, voire d’éoliennes ou de mini centrales nucléaires. D’où un extractivisme extravagant sur toute la planète. Les frigos feront tout seuls la liste des courses, envoyée à l’hypermarché, qui livrera avant même que l’on passe commande… Le flicage continu du quotidien des vies privées verra l’État punir les réfractaires aux écrans (moyenne de 5 heures par jour) et les nomophobes aux smartphones (dose : 200 fois par jour). Une société de suspects se met en place, avec des contrôles policiers immédiats. Enedis et RTE qui se trouvent en situation de monopole dans le transport d’électricité, dépensent des millions d’euros en publicité dans les médias (rendus dépendants et dociles). Les cas d’électrohypersensibilité se multiplient. C’est le mal du XXIème siècle. Le pouls cérébral sera détecté par un « échodoppler pulsé ». L’humain appartient qu’il le veuille ou non au monde animal. Les ondes fragmentent le sommeil paradoxal. Une catastrophe sanitaire et écologique se précise… Les débits ont été multipliés par dix avec la 5G. D’autant qu’elle vient surajouter une couche supplémentaire aux précédentes. Les antennes relais fleurissent dans les zones très peuplées (chaque 100 m ?). L’exposition du public sera permanente : tous des cobayes ! Le développement de ces infrastructures sans fil entre dans la guerre économique des grandes puissances. Amazon, géant de la vente en ligne veut créer un réseau planétaire avec plus de 3 000 satellites, en orbite à 600 km ! L’exposition à des rayonnements de radiofréquence des centaines de fois supérieurs aux actuels, fera que tout le vivant sera contaminé (plantes, insectes, animaux). « L’industrie veut produire à tout prix, même en créant des risques graves. L’État veut protéger l’activité productive et refuse d’inquiéter les populations : donc, en chaque cas, il expliquera que « ce n’est pas grave ». Le citoyen ignore, est impuissant, et finalement accepte ce risque mal connu en compensation des plaisirs que lui distribue cette société technicienne. » écrivait déjà vers 1980 l’anarchiste Jacques Ellul. Cira Limousin _ __ * 5 G MON AMOUR, Enquête sur la face cachée des réseaux mobiles, Nicolas Bérard, Le passager clandestin, l’âge de faire, 14 euros, 237 p.

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