Qu’est-ce que le cercle ?

Le cercle Gramsci n’est pas un club privé :

l’entrée est libre et gratuite à toutes les soirées-débats, ainsi que le prêt des cassettes et la consultation des documents, disponibles à la bibliothèque de Ligoure… un Cercle ouvert!

Le cercle Gramsci n’est pas un parti politique :

dans sa pratique et par ses statuts, il s’interdit de prendre une position politique quelconque en tant qu’association… mais les thèmes abordés par le Cercle sont toujours très politiques.

Le cercle Gramsci est une vraie association :

son fonctionnement repose uniquement sur le bénévolat et l’implication de chacun. Les membres du Bureau (ouvert à tous) se rencontrent chaque mois et gèrent collectivement toutes les activités. C’est une association vivante, sans cartes, sans cotisation ni subvention publique, où chacun est libre de s’investir pleinement, selon ses désirs.

Nous sommes un lieu où se rencontrent des citoyens qui se reconnaissent dans des valeurs dites « de gauche ». Beaucoup sont globalement insatisfaits des institutions de la gauche. Mais ils ne capitulent pas, et donc ils cherchent de nouvelles voies, vers plus de justice, de démocratie politique et économique. Ils les cherchent ensemble, dans le respect des engagements et convictions de chacun.

Dans ce but le Cercle organise des débats culturels, dans lesquels LE politique est omniprésent. LA politique, par contre, en est totalement absente… Entendons par là que le Cercle n’est et ne sera jamais un lieu de pouvoir, ni un instrument au service d’une cause.

Le cercle Gramsci a été créé en mai 1985 . L’objectif des fondateurs était d’en faire « un carrefour où tous ceux qui souhaitent faire progresser leur réflexion, leur compréhension du réel et l’efficacité de leur action pour l’avènement d’une société libérée de l’exploitation de l’homme par l’homme pourraient débattre librement, dans l’acceptation de leurs différences. » (statuts).

L’activité du cercle Gramsci fut définie en ces termes :

« L’organisation de conférences, débats ou toute autre forme d’échange d’idées sur des sujets de nature philosophique, économique, politique, sociale, culturelle, sans oublier la dimension régionale,
La participation à des manifestations du même genre organisées par d’autres,
L’envoi de circulaires annonçant ses activités et projets. »
Dans un des textes fondateurs il est bien précisé :  » il n’est pas question que le Cercle devienne un parti ou un mouvement, ni se substitue à eux en quoi que ce soit.  » Le Cercle base au contraire tout son fonctionnement sur le primat et l’émergence des individus-citoyens, tout en limitant son champ d’intervention au domaine des valeurs qui les rassemblent.

Antonio Gramsci (1891-1937) intellectuel marxiste italien. Auteur de Lettres de prison, Ecrits politiques, etc. Incarcéré par la police fasciste, il est mort en prison. Il est déjà très critique vis à vis de l’URSS. Il a substitué au concept de « dictature du prolétariat » celui d’ »hégémonie du prolétariat » qui met l’accent sur la direction intellectuelle et morale plus que sur la domination d’Etat.

depuis 1985…

Le cercle Gramsci a organisé plus de cent soirées-débats, dont certaines ont accueilli plusieurs centaines de participants. Le thème générique de ses statuts, « pour une société libérée de l’exploitation de l’homme par l’homme », s’est enrichi et complexifié. La composition de l’équipe qui anime le Bureau reflète un pluralisme qui n’a cessé de s’accroître : de nombreuses et diverses sensibilités de la gauche s’y expriment. C’est le bureau du Cercle, composé d’une vingtaine de membres, qui décide mensuellement de ses activités et les prend en charge. Toute personne intéressée y est la bienvenue, le Cercle ne délivre pas de cartes d’adhésion et ne demande pas de cotisation.

La Lettre du cercle Gramsci

C’est maintenant un bimestriel d’une vingtaine de pages. A la diffusion des comptes-rendus et des projets de soirées, se sont ajoutées progressivement d’autres rubriques : courrier des lecteurs, tribune pour l’emploi et contre les exclusions, etc. Les livres et revues dont il est fait mention dans La lettre, l’enregistrement audio des soirées-débats, sont prêtés gratuitement sur simple demande.

Le cercle Gramsci n’a jamais demandé de subventions : ce sont donc uniquement les souscriptions et les abonnements à La lettre, qui le font vivre grâce aux nombreux abonnements de soutien?

l’Auto-Université Solidaire et Populaire, (dite plus simplement Auto-Ecole) née en 1995, organise dans le cadre magnifique du château de Ligoure des réunions régulières : projet qui se veut plus suivi, moins morcelé que celui des soirées-débats qui abordent toujours des sujets très divers. C’est aussi l’occasion, en groupe restreint et avec plus de temps, de laisser mûrir les réflexions et d’écouter chacun.

Le Cercle est devenu dans le paysage de la gauche en Limousin une entreprise originale, connue par des milliers de personnes. L’expérience d’un lieu où on se parle, où on s’écoute, où on réfléchit sans calcul politicien, où on tente de faire vivre la démocratie et de faire participer le plus grand nombre à la vie citoyenne, est communicative.